samedi 24 décembre 2011

Joyeux Noël



A toutes et à tous qui passez par chez moi j'aimerais vous souhaiter un joyeux Noël. Qu'il comble vos coeurs d'amour.
Toute la famille vous embrasse et merci pour vos nombreuses visites et vos gentils mots tout au long de mon aventure.
Chrystel

mardi 13 décembre 2011

Mon coeur contre leurs coeurs

Aujourd'hui j'ai affronté les éléments climatiques pour les serrer sur mon coeur. Ils se sont envolés pour le pays des rizières à la découverte de leur petit Tanh et je ne pouvais pas ne pas les voir.
Je suis tellement heureuse pour cette famille formidable, pour ce gars en or qui rêvait d'un petit frère, cette petite chérie qui aura tellement de choses à lui montrer dans leur immense campagne, comment retrouver les renards et ramper sans se faire voir, pour grande chérie qui lui apprendra les couleurs et comment voir le monde lorsque l'on a des étoiles dans les yeux, cette pétillante Pétula qui avait accroché soigneusement ses boucles d'oreilles fétiches, celles que je lui connais depuis que je la connais. Si vous l'aviez vu, elle était belle comme le jour cette futur maman de Tanh, elle avait un teint magnifique, un oeil gauche capricieux, une tenue de diva et des cheveux brillants je ne voyais qu'elle dans cette immense aéroport et que dire de Chérichéri, le petit trou dans le coeur que je lui connaissais a disparu je l'ai bien sentit lorsque je l'ai serré dans mes bras, toujours aussi délicat même s'il cachait soigneusement son impatience de pouvoir enfin monter dans l'avion tout en écoutant attentivement les dernières consignes.
Les voilà maintenant au dessus des nuages, ils arriveront lorsque je dormirai mais ils tiennent ce petit fil qui nous relie ces dates communes qui sont importantes pour nos deux familles.

Et puis un jour, enfin, ce jour que l'on attendait tant, nous deux ensemble, main dans la main, nous les regarderons faire connaissance et jouer ensemble sur une plage ou le vent se sera calmé et la mer aura terminée d'être agitée.
 








lundi 12 décembre 2011

Il est trop fort mon papa

Pour rire :
Petit truc est le roi pour perdre ses jouets et surtout ses toupies.
Son papa dans un grand élan de nettoyage de voiture retrouve les fameuses toupies.
Je lui explique et il me dit :

Mon papa il est trop fort, il trouve toujours tout, mon papa il est comme les chiens !

Ah j'ai bien ri et surtout j'ai raconté l'histoire ce qui a bien faire rire aussi le papa.

mardi 6 décembre 2011

les mots

Il y a des mots que l'on ne peut pas oublier, des mots qui marquent à tout jamais le coeur, le corps et l'âme. Je suis une personne qui croit en la toute puissance des mots, qu'ils soient destructeurs, réparateurs, guérisseurs, révélateurs, etc...
J'ai la chance d'avoir un petit garçon à la maison qui dit des choses extraordinaires, je les appelle les grandes phrases philosophiques de mon fils.. Ces mots sont arrivés tout de suite et même s'ils ont marqué ma vie, il y a des maladies qui les font oublier, alors les écrire c'est pouvoir les conserver.

le deuxième jour de notre vie avec lui :
"Je pleure parce que j'ai 5 ans et que je suis petit et les petits quand ils ont du chagrin ils pleurent."
"Je suis un peu petit pour vivre des choses comme ça"
Depuis que nous sommes en France :
"Je ne les vois plus dans ma tête et ça me fait peur, maman, je ne veux pas les oublier, aide moi."
"J'ai le droit de vous aimer ?" "Si je vous aime, ça ne veut pas dire que je ne les aimerais plus ?"
(Il ne veut pas oublier sa famille d'accueil)
"Maman, j'ai quelque chose à te dire mais ça me fait peur, j'ai peur qu'un jour tu aimes un autre petit garçon que moi"
"Je t'aime fort que ça me fait peur"
"Pourquoi avant aux Philippines on ne me voyait pas et que maintenant en France on me voit?"
"Pourquoi les parents en France ils aiment faire des surprises et des cadeaux à leurs enfants ?"
Le 1er décembre, premier jour du calendrier de l'avent : "Moi je suis content parce que le père Noël maintenant il sait que j'existe, avant il ne me laissait jamais de cadeau".

Je suis vraiment heureuse qu'il puisse verbaliser ainsi ce qu'il ressent au fond de lui, et même si parfois j'ai le coeur serré la plupart du temps ce sont des jolies mots.
Pas une journée sans lui dire que je  l'aime, alors il se sent bien mon petit homme.

dimanche 4 décembre 2011

En allant à l'école...

Vendredi matin dans la voiture deux petits garçons discutent :
D "moi je connais un grand garçon qui s'appelle Victor et qui est très gentil"
Y " aaaaah tu parles de Victoria de la rue ?"
D "non de Victor un copain à moi qui est grand et qui est très gentil"
Y "ben j'le connais pas moi ton Victor, je connais que Victoria de la rue"
D "il va avoir bientôt un petit frère de la même couleur que moi"
Y "A bon ? Il vient des Philippines ?"
D " non j'sais pas d'où y vient m'en rappelle plus, mais il aura la même couleur que moi et il va être très content parce que Victor il est très très gentil"
Y "ah il en a de la chance Victor"
D "non, c'est son petit frère qui à de la chance..."
Moi je conduis tout doucement ma petite voiture rouge en me disant qu'il a tout compris mon fils et j'adore ça.

Pour info Victor on l'appelle aussi le gars en or. Vous voyez de qui Dhéjy parle ?

jeudi 1 décembre 2011

Mon homme !!

Vous ne connaissez qu'un tout petit peu mon mari, je n'en parle pas souvent.
Outre le fait que cet homme soit capable de se raser la barbe pour faire plaisir à son fils c'est un homme, un pur et un dur.
Pour vous le décrire c'est le genre d'homme qui lors de notre première rencontre m'expliquait comment on devait gérer un budget, que le découvert bancaire était inacceptable (glamour comme système de drague)
Ensuite l'homme, le dur, le héros était capable de guérir de toutes les maladies du monde qu'il s'auto diagnostiquait.
Et puis cet homme avait fait l'armée, avait souffert, avait entretenu un fusil, était allé dans un char d'assaut, avait fait des pompes dans un camp semi disciplinaire en pleine forêt noire allemande à trois heures du matin, oui il avait à moitié fait la guerre !!
Ensuite rapidement l'homme a dit que le mariage ce n'était pas pour lui (16 ans que nous sommes mariés) que les enfants, il n'en voulait pas et que même si j'arrêtais le petit cachet anti bébé il connaissait bien la technique (enceinte au bout de deux mois d'arrêt, belle technique !) qu'il ne voulait pas de chat (nous avons eu Angie) et surtout pas de chien (nous avons Kalyne depuis 7 ans et c'est lui qui l'a trouvé) et surtout qu'il était anti adoption (Petit truc est avec nous depuis un an et il en est raide dingue de son chouchou d'amour).
Vous voyez un vrai guerrier mon homme il lui manque plus que le tatouage pour compléter la panoplie de l'homme dur sans pitié, celui qui ne pleure pas, celui qui peut tout encaisser sans broncher, celui qui fait peur la nuit.
Voilà, l'image qu'il a de lui, mais je vais vous dévoiler sa faiblesse.
Tous les ans il trouve qu'il est victime d'injustice, oui la grande injustice du calendrier de l'avent.
Pourquoi ses enfants auraient le droit au beau gros calendrier rempli de chocolat et pas lui et tous les ans il essaye de voler discrètement les chocolats il va jusqu'à implorer pour qu'on lui en laisse un petit morceau.
Alors cette année, je ne pouvais pas laisser ce guerrier partir ce matin la boule au ventre travailler non sans regarder une dernière fois avant de fermer la porte les beaux calendriers KINDER tous neufs de ses enfants qui n'attendaient qu'une chose, les 10 petits doigts qui se précipiteraient sur eux pour les déballer.
Ce soir, lorsque mon homme rentrera du travail, une lueur s'éclairera dans ses yeux, j'ai réparé l'injustice et cédé à son désarroi, son calendrier sera là rien que pour lui.

mercredi 30 novembre 2011

Continuer or not continuer


Me revoilà après une longue absence. Je me suis posée un tas de question sur la continuité de mon blog. J'ai découvert avec celui-ci le bonheur d'écrire, que se soit de l'attente d'un enfant ou de petites choses de ma vie. Écrire demande beaucoup de temps et en ce moment je l'utilise pour beaucoup de choses mais pas l'écriture.
Cependant, ce petit moment où mon cerveau est en ébullition et où mes doigts s'agitent sur un clavier me manque.
Alors je vais continuer, je parlerai de ce qui me passe par la tête, du quotidien avec mes enfants, ma famille, mes amis, de mes engagements personnels pour aider des familles sur le chemin de l'adoption, aider Dominique a toujours accomplir son merveilleux travail auprès des enfants, mon désir toujours plus grand de donner pour les autres, mon nouveau projet de valider mon expérience professionnelle en diplôme, encore un nouveau travail qui va me demander beaucoup. Probablement d'ailleurs que j'écrirai sous un autre nom de blog, celui-ci je le fermerai pour en ouvrir un nouveau.
Bien entendu vous serez avertis si vous désirez me suivre, mais je ne fermerai pas celui-ci sans en raconter la fin, qui sera pour bientôt puisque nous venons de fêter nos un an avec notre petit garçon et que je vais déposer dans les jours prochains la demande d'adoption plénière.
Alors à bientôt, pour d'autres nouvelles si vous le voulez bien ?

jeudi 20 octobre 2011

AFFIDAVIT

Aujourd'hui nous avons reçu l'AFFIDAVIT ce qui veut dire que nous pouvons enfin adopter officiellement notre fils.
Nous allons nous lancer à nouveau dans la paperasse afin que notre fils le soit totalement et qu'il obtienne la nationalité française.
C'est un jour particulier, le jour ou justement je venais de passer du temps à parler avec Nanette. Elle m'expliquait que lors de sa rencontre avec notre fils il l'avait bousculé par sa capacité à comprendre les évènements pour son âge, sa maturité et son intelligence l'avaient énormément interpellée et lui avaient permis d'aborder l'adoption sous un nouvel angle.
Notre fils parle beaucoup de sa vie d'avant, ça peut choquer certaines personnes, mais pas moi.
Il garde un profond respect pour sa famille d'accueil et nous a demandé d'entretenir cette mémoire, il ne souhaite pour le moment ne pas les oublier.
Il garde également un profond attachement pour son pays.
De plus, il a déjà posé toutes les questions sur ses parents biologiques, Nanette était troublée de la rapidité à laquelle il avait déjà eu ces questionnements, moins d'un an qu'il est avec nous.
Elle pense qu'il a eu beaucoup de chance dans sa famille d'accueil, qu'il a reçu beaucoup d'affection et d'amour ce qui lui a permit de continuer son chemin sereinement et d'avoir accès à son histoire sans pour cela se sentir en insécurité. Elle pense que tout l'amour que nous lui apportons au quotidien lui a permis d'aller très vite dans sa capacité d'enracinement dans notre famille.
Aujourd'hui il nous donne son amour sans compter, il est en total sécurité avec nous. Il part en vacances une semaine sans nous et n'a aucune appréhension à part juste le fait qu'il dit que nous allons lui manquer. Mais il a confiance et sait que notre amour pour lui est très fort.
Notre fils aime sa famille plus que tout et hier il m'a dit, "tu sais maman je suis heureux et même si j'aime nanay elle ne me manque pas du tout" parce que toi je t'aime plus fort.
J'aime mon fils totalement comme j'aime ma fille, mes enfants sont ma force et mon bonheur et bientôt nous pourrons lui donner un nom pour sa vie entière.

mardi 11 octobre 2011

PARRAINAGE

Créez une relation unique avec votre filleul

 

Chaque année, vous recevrez de la part de votre filleul une carte à Pâques, une lettre accompagnée de son relevé scolaire et d'une photo récente au mois de juin ainsi qu'une carte pour Noël avec le rapport de l'assistante sociale sur son année. Lui répondre apportera à votre filleul une grande joie. Savoir que quelqu'un au bout du monde croit en lui et l'encourage dans sa scolarité est très précieux.
 

 


J'ai lancé un petit défi à mes amis facebook et je lance le même à mes lectrices du blog.
Comme vous le savez j'admire le travail de Dominique Lemay au sein de VIRLANIE, le travail qu'il fait auprès des enfants est formidable.
La crise n'épargne personne et encore moins les plus démunis, c'est pour cela qu'un parrainage est une source de revenus stables pour une ONG. Il manque des parrains pour les enfants de VIRLANIE et j'ai lancé un défi, trouver au moins deux parrains qui s'engagent auprès d'un programme ou d'un enfant et en échange j'offre un dîner à la maison ou j'essaierai de me surpasser.
En cliquant sur le lien ci-dessous vous obtiendrez toutes les informations sur les parrainages.
http://www.virlanie.org/fr/how-to-give/sponsorship/

Je compte sur vous...

mercredi 21 septembre 2011

Baptême

Un Parrain et une Marraine, un jeune baptisé, des invités, des fleurs, une jolie table, une belle tenue blanche, de l'émotion, voilà les ingrédients d'un baptême réussi.






mercredi 14 septembre 2011

Témoignage

Voilà la dernière réunion de travail pour la conception d'un livret "Adopter en Asie' est terminée depuis hier soir. Nous nous sommes retrouvés tous les mois pour l'élaboration du livret et hier relecture finale.
J'ai eu la chance que l'on me demande si je voulais apporter mon témoignage concernant notre adoption dans un texte qui partirait du commencement jusqu'au retour.
Ce texte a été approuvé dans sa totalité avec quelques retouches mais rien qui change la forme.
Voici ci-dessous son contenu : même si pour la plupart vous connaissez l'histoire la voilà à nouveau dans sa totalité et sans retouche :


Parce que tout a un commencement je dirais que le mien c’est passé un 19 juin, jour où j’ai donné la vie à une petite fille, ce jour-là je ne savais pas que ce serait l’unique fois.
Quelques années plus tard, la brutalité de quelques mots prononcés sans ménagement « j’espère que vous avez des gosses parce que vous n’en aurez plus !»  Tout de suite des cicatrices à l’âme, au corps et au cœur mais également le besoin farouche de ne pas accepter ça de se battre de se reconstruire et de faire un pied de nez au destin.
Un matin un courrier part au CG, l’agrément au bout de 9 mois pour un enfant entre 0 et 3 ans, mais voilà, on ne colle pas à la réalité, on se heurte rapidement aux exigences des pays partenaires en adoption internationale. L’agrément ne colle pas, on est trop vieux, on ne peut pas rester 3 mois dans un pays, on est trop gros, nous n’avons pas fait assez d’étude, les portes claquent violemment devant nous, on se cogne aux murs, on se prend déjà des coups, nous ne sommes pas préparés à ça mais nous n’avons pas l’habitude de baisser les bras, on lit, on écoute, on parle, on questionne on entend tout et n’importe quoi, on fait le tri et on recommence. On reprend RDV avec le CG et on fait modifier l’agrément, 0 à 7 ans, faut le dire à 40 ans il ne faut pas rêver les couches et les biberons on les laisse aux plus jeunes...
Nous voilà repartis avec notre nouvel agrément, pendant ce temps nous avons enfin réussi à obtenir toutes les informations sur les adoptions aux Philippines, le pays pour lequel nous avions immédiatement pensé, celui qui correspond au passé familial
Quelques  mois plus tard et après deux trois documents complémentaires, les Philippines acceptent notre dossier, c’était un 13 Août, un jour nous deviendrions parents d’un enfant entre 0 et 7 ans, garçon ou fille, mais une chose était certaine une fois acceptés il n’y avait plus qu’à attendre, avec ce pays, 100 % des dossiers acceptés sont apparentés.
L’attente commence donc, je consulte les statistiques, entre 7 et 24 mois, avec un peu de chance on n’ira pas jusqu’au bout, mais oui bien sûr on a le droit de rêver, d’espérer,  d’être optimiste, la longue attente c’est comme les accidents de voiture ça n’arrive qu’aux autres
Que faire pendant l’attente, pas d’échographie, pas de date de fin, rien…Alors on continue de vivre sa vie, on gère comme on peut. Pour moi cela a été l’écriture et la prière, je ne pouvais pas tricoter, peindre un meuble, alors je lui ai écrit à ce petit être je lui ai raconté notre famille, notre vie, nos joies, nos peines, j’ai redécouvert le bonheur des mots, j’ai touché le cœur des gens avec mes textes, j’ai fait rire et pleurer, j’ai patienté. J’ai redécouvert ma foi, j’ai allumé des cierges dans les églises de France.
Et puis un jour ordinaire, le jour que l’on a imaginé des centaines de fois dans sa tête, le téléphone sonne, et on voit ce fameux numéro parisien qui nous a fait tressaillir à chaque fois qu’on l’a vu affiché sur le cadran numérique. A l’autre bout, notre correspondante habituelle, on n’ose espérer, on écoute à peine et on ne comprend pas ou elle veut en venir et puis les mots : « J’ai le bonheur de vous annoncer que vous êtes maman d’un petit garçon il a 4 ans et est né le 19 juin » le cœur s’emballe, tape dans la poitrine, les larmes montent et ma fille qui est présente tombe à genoux devant moi, me prend la main et pleure en disant, enfin j’ai un petit frère et moi j’ai un deuxième enfant né le jour où je donnais naissance pour la première fois.
Les quelques mois d’attente supplémentaire seront très actifs, les derniers documents administratifs, les billets d’avion, mais surtout la décoration de la chambre 1000 fois imaginée, les boutiques de vêtements pour enfants et puis toutes les questions qui arrivent : son prénom on le garde on le change ? Cela nous a pris des mois de réflexion il faut dire que notre fils n’avait comme prénom que deux consonnes alors pas très simple. Nous avons choisi nos prénoms et avons décidé de laisser choisir notre fils, nous avions également envisagé de ne rien changer mais de le modifier, la prononciation de ses deux consonnes pouvaient une fois francisée donner avec quelques voyelles un beau prénom, finalement notre fils a fait ce choix un petit changement dans l’écriture mais pas réellement dans la prononciation.  Le choix de partir avec notre fille ne s’est pas posé, c’était une évidence comment ne pas y aller avec elle, alors qu’elle a été notre énergie pendant tous ces longs mois d’attente, qu’elle nous répétait sans cesse, vous ne baissez pas les bras, c’est long mais on va y arriver, et puis nous pensions que si une adoption serait vraiment très rapide ce serait bien celle-là, les enfants ont  la faculté de ne voir que le bon en eux.
Après avoir réglé tous ces détails, un jour vous vous retrouvez billets en poche, valises enregistrées devant cet avion qui va vous conduire dans un pays inconnu à la rencontre d’un enfant inconnu et vous n’avez qu’un envie, prendre vos jambes à votre cou et vous sauver.
Voici maintenant un extrait de mon journal de bord que j’ai écrit dans l’émotion :
La rencontre :

Nous avions rendez-vous le lundi 15 au matin à 11h avec N. pour aller réserver ton billet d'avion retour. Nous avons déjeuné dans la voiture, je me suis arrosée au coca et avons pris la direction de l'Icab ou nous attendait Miss A, ensuite la Norfill pour finalement partir sur Quezon, la ville de ta famille d'accueil.
Nous avons roulé longtemps, il faisait très chaud et nous ne pouvions pas trop brancher la climatisation sinon la camionnette donnait des signes de faiblesse.
Nous avons quitté Manille, et avons traversé des villages très pauvres, plus nous avancions plus nous trouvions qu'il y avait de plus en plus de misère, nous ne sommes pas habitués à ça et ton papa disait tout le temps, on a de la chance quand même, on a de la chance. Il l'a dit des dizaines de fois.
Nous nous sommes arrêtés et nous avons compris que nous étions arrivés, mon coeur battait tellement fort. Je n'ai pas eu le temps d'embrasser mon mari et ma fille que je voyais une petite forme blanche au bout d'une allée. Je ne t'ai pas reconnu mais ton papas si.
Tu as eu peur et tu es vite rentré dans ta maison. Nous avons descendu l'allée, mon cerveau n'arrivait pas à capter les informations, j'étais tellement angoissée.
Nous sommes entrés dans une petite maison, il y avait du monde, je serais des mains sans savoir à qui je m’adressais. Tu étais assis, tout timide sur la banquette, nous sommes allés tout doucement vers toi et tu as dis en français bonjour maman, papa et Até. Tu connaissais bien ta leçon. Ensuite nous nous sommes présentés à ta famille, Nanay, Tatay, Até Maria qui était enceinte et Até Lisa.
J'ai senti que je te faisais peur, que je ne te plaisais pas. Beaucoup de monde parlait en Tagalog et en Anglais, il fallait se concentrer. Nous avons sorti petit à petit des cadeaux et une petite fille est arrivée pour te les prendre, instinctivement je les ai récupéré et te les ai redonné c’est à ce moment-là que tu as pris la décision de partir immédiatement avec nous tu avais enfin des parents pour te protéger.

Le temps de partir est venu, j'ai tout de suite vu les larmes dans les yeux de ta nanay et mes yeux se sont remplis également. Tu t'es levé, très courageux et tu es allé embrasser ta famille pour leur dire adieu. Tes soeurs avaient aussi les larmes aux yeux et ton tatay t'a pris dans les bras et je pense t'a demandé d'être un bon garçon avec ta famille, on sentait à sa voix qu'il te donnait les dernières consignes.
Cela a été un moment très émouvant, cette famille t'aimait beaucoup et ils ont été si dignes dans ton accompagnement. J'ai fait la promesse à Nanay d'être une bonne mère pour toi et j'ai vu dans ses yeux qu'elle me faisait confiance.
Nous sommes remontés dans notre camionnette, tu ne pleurais pas, tu les as embrassé une dernière fois et la porte s'est refermée.
Le voyage était long et tu as joué tout le temps. Nous n'en revenions pas de ta capacité à quitter définitivement des gens que tu aimais et à pouvoir être si bien avec nous.
Arrivé à l’hôtel. tu t’es très vite approprié les lieux. Tu as fait le tour de la chambre, demandé dans quels lits nous dormions, découvert ta valise de jouets. Tu as voulu tout de suite prendre une douche et mettre tes nouveaux habits. Nous n'en revenions pas, on nous avait tellement dit que beaucoup d'enfants refusaient de se débarrasser de leur odeur et des habits de leur famille.
Au moment d'aller dîner tu as pris ton sac à dos,  il était temps de rentrer dans ta famille, nous t'avons dit que non il fallait le laisser dans la chambre et comme nous t'avions promis d'aller dîner chez mc Donald tu étais content.
De retour à l'hôtel nous avons senti que la situation allait changer. Nous avons mis nos pyjamas et t'avons mis le tien. 
Ton petit visage s'est fermé tout de suite, tu voulais partir et à ce moment-là tu as compris que tu ne rentrerais plus jamais chez toi.
Tu as voulu terminer ton dessin mais je sentais bien que tu pleurais.
Je suis allée te chercher et ton chagrin est devenu immense.
Tu as beaucoup pleuré dans mes bras, ta soeur a beaucoup pleuré et moi aussi. Nous t'avons accompagné dans ton chagrin. Ta soeur était si triste pour toi, nous te comprenions tellement sans pouvoir réellement nous mettre à ta place, comment le faire d'ailleurs, nous ne pourrons jamais y arriver, nous qui avons toujours été dans un cocon familial si protecteur.
Tu t'es endormi dans mes bras de fatigue, je me disais que tu ne me repoussais pas dans ton chagrin, que c'était positif.
A minuit tu t'es réveillé et ta douleur avec, tu as beaucoup pleuré à nouveau, pendant presque 2 heures et là personne ne pouvait t'approcher ni te toucher, ton chagrin était immense.
Tu t'es à nouveau endormi d'épuisement jusqu'au lendemain matin.
Ton réveil a été à nouveau douloureux et j'ai fini par appeler N. Elle t'a parlé au téléphone pendant que je te commandais ton petit déjeuner.
N. a réussi à te calmer vous avez parlé tous les deux, beaucoup et tu as pu lui livrer tes sentiments.
Tu lui as expliqué que tu pleurais parce que tu étais triste d'avoir quitté des gens que tu aimais. Qu'il est normal de pleurer quand on est triste et surtout pour un petit enfant, mais que cela ne voulait pas dire que tu ne nous voulais pas. 
Ensuite tu lui as dit que la vie était difficile pour toi et que tu étais encore trop petit pour vivre des situations comme ça.
Mon dieu, ces paroles je ne les oublierais jamais.
Ensuite, tu t'es habillé parce que tu étais heureux d'aller visiter l'aquarium avec nous.

La suite du séjour a été facile, tu étais préparé à avoir une nouvelle famille et l’adaptation s’est faite tranquillement.
Nous avons quitté la ville pour nous installer dans un hôtel en pension complète au bord de la mer, comme cela nous avions tout notre temps pour faire connaissance et jouer tranquillement, le seul petit hic c’est que j’étais testée tout le temps et tu ne voulais pas de contact avec moi, c’était assez difficile à vivre mais en même temps les relations avec ton papa et ta sœur étaient devenues très belles et ça m’aidait à tenir.
Nous sommes retournés sur Manille trois jours avant notre retour en France pour la remise des documents officiels, ce jour-là on m’a donné les documents ton passeport, visa, posé à nouveau beaucoup de questions, mais surtout les dernières, celles qui disaient que oui le matching correspondait à notre famille, oui tu étais un petit garçon plein de vie et oui tu étais notre fils.
Nous sommes retournés à l’hôtel et quelques instants après tu m’ouvrais ton cœur, je devenais ta maman, tu avais attendu que je signe les derniers documents et réponde aux dernières questions pour m’accorder ta confiance, j’étais la seule à parler anglais donc la seule par qui tout passait, le soir au moment du couché tu as voulu nous embrasser tous les trois en même temps en passant tes bras autour de notre cou et tu nous as dit I’m happy.

Le jour du retour en France est arrivé, nous étions si heureux et impatient de te ramener dans notre nid, un comité d’accueil uniquement composé de la famille proche (nos parents, sœurs et parrains marraines) nous était indispensable à notre arrivée, le besoin de verser quelques larmes dans les bras de nos parents de sentir l’amour d’une sœur qui n’a pas dormi pendant deux semaines, d’avoir un ami qui félicite vigoureusement le nouveau papa avec des larmes au bord des yeux, les neveux et nièces qui attendant ce nouveau cousin avec les pancartes et les mots d’amour et la dernière toupie à la mode, ces mêmes personnes qui ont passé deux semaines les yeux rivés sur un écran de téléphone ou d’ordinateur afin d’avoir des nouvelles de cette nouvelle famille.

Et puis la découverte d’une maison si longuement regardée dans un album photos. En inspecter les moindres détails, pourquoi ce n’est pas exactement pareil, des choses ont bougé et on se rend compte que notre enfant a enregistré les éléments de sa nouvelle vie ; La découverte de la chambre si longtemps imaginée, quelques nouveaux jouets mais pas trop quand même. Le climat complètement différent et la neige qui arrive le lendemain, quel bonheur de se rouler et de se coucher sur ce matelas tout blanc bien emmitouflé dans une grosse combinaison toute chaude.

 L’envie de retourner rapidement à l’école est arrivée très vite, et la rentrée des classes s’est faite un peu plus d’un mois après l’arrivée. Tout c’est bien passé, le fait d’avoir été scolarisé a beaucoup aidé dans l’apprentissage.
Une chose est certaine, l’attente a été longue mais nous avions fait les bons choix le pays et également l’âge de notre enfant.

1 an après voici un nouvel extrait de mon journal :

Le 26 mai 2010, il y a un an déjà, le téléphone sonnait pour nous annoncer que nous serions les parents d'un petit garçon.
Il y a un an, je découvrais que mon cœur pouvait battre aussi fort et qu'il suffisait d'un coup de fil pour faire basculer une vie.
Il aura fallu attendre 6 mois de plus pour enfin le rencontrer, beaucoup de monde a suivi mon aventure que j'ai souhaité partager.
J'ai réussi à gérer cette attente et surtout j'ai réussi à me protéger. Je me suis tellement protégée qu'il a fallu du temps pour faire tomber mon blindage mais un petit garçon a réussi à le faire à ma place, petit à petit il a enlevé les couches épaisses que je m'étais construite en l'attendant et mon cœur s'est finalement totalement ouvert.
L'adoption n'est pas une chose simple, nous devons tous nous adopter les uns après les autres et je pense que je suis celle qui finalement a mis le plus de temps, la vie a pour habitude de venir parfois me prendre des choses, alors il m'a fallu du temps pour me sentir en sécurité avec mon petit garçon.
Aujourd'hui, nous sommes une vraie famille de 4 comme il me le rappelle souvent. C'est un petit garçon si gentil, et franchement il correspond complètement à tous les mots qui étaient notés dans son dossier.
A ses côtés un papa a appris à jouer aux toupies, construire des tours avec des petites planchettes, jouer à la bagarre, faire de l'escrime avec des vieux bouts de bois, construire des cabanes.
A ses côtés une grande sœur s'est découverte taquine, aime faire tourner sa robe devant lui, n'a plus peur de dormir dans le noir depuis qu'il dort dans la chambre d'à côté, danse le tango tous les soirs avec son partenaire, se dit que la vie sans lui ne serait plus pareille.
A ses côtés un grand père a oublié ses peurs, a fait fondre son cœur et pleure de joie à chaque fois qu'il l'appelle papy et fonce se jeter dans ses bras.
A ses côtés des mamies se disent fièrement que si leurs enfants avaient voulu le faire eux-mêmes il n'aurait pas été si parfait, qu'il est aussi difficile que son papa pour la nourriture et aime les grattages de dos comme sa maman.
A ses côtés, je suis devenue, petit à petit, la maman d'un petit garçon. J'ai appris tellement en un an, tous les jours il me donne de l'amour, par ses câlins XXL, par ses petites attentions au quotidien, toujours une petite fleur à la main ou un dessin qui représente si bien le bonheur que nous vivons, il est galant, aime complimenter ma cuisine lorsqu'il l'apprécie, me dit tous les jours qu'il m'aime, m'envoie des s'il te plait maman d'amour et surtout me fait comprendre qu'il est heureux avec nous.
A nos côtés, il s'épanouie chaque jour, a pris confiance en lui et s'autorise maintenant à aimer à nouveau, il aime recevoir ce qu'on lui donne, prépare son anniversaire, s'autorise à nous dire ce qu'il aimerait recevoir en cadeau, n'a jamais oublié sa nanay et en parle quotidiennement. Il aime follement sa grande sœur a des copains d'école adorables aime avoir une famille aime lorsque les gens viennent dormir à la maison, je croie qu'il aime tout simplement la vie.
Lorsque je le regarde je me dis que cet enfant  a dû avoir une jolie maman avec un cœur immense.
Comment ne pas penser à elle, c'est impossible, elle lui a donné la vie et je suis certaine l'a aimé énormément pour qu'à nouveau ce petit garçon soit aussi épanouie aujourd'hui. Dimanche, le jour de la fête des mères, une partie de mon cœur sera aux Philippines.
Je voudrais dire à toutes que l'attente aussi longue soit elle à un sens, je voudrais offrir cet anniversaire à tous les cœurs d'enfants et de parents en attente d'amour.
Merci à toi mon fils d'offrir à mon cœur tant d'amour et d'aimer la vie que l'on te donne 


Bravo d'être allé jusqu'au bout.

mercredi 7 septembre 2011

QUATRIEME


Lorsque je l'accompagnais encore dans sa petite école sa main dans la mienne et le cartable dans l'autre je me disais que le collège était bien loin.
Elle est maintenant en 4ème le temps a filé et cette année après avoir déposé le petit frère je l'ai quand même accompagnée à son collège.
A peine arrivée elle a immédiatement repérée ses copines devant la grande grille, juste le temps de me garer un léger bisou déposé sur la joue et elle a disparu en un éclair.
Elle les a rejointe, elles se sont embrassées le sourire aux lèvres heureuses de se retrouver, elles avaient encore les jolies couleurs dorées de l'été le nouveau sac à la mode et moi je les observais mais surtout j'attendais le dernier regard qu'elle allait me lancer, le dernier sourire avant de rentrer pour que je puisse lui rendre tout mon amour.
Elle ne s'est pas retournée, elle était bien avec ses amies, confiante, sereine peut être un peu heureuse finalement de cette journée.
Alors je suis parti, je l'ai laissé, sans tristesse, avec un grand sourire aux lèvres. Elle est bien ma fille, heureuse, pas d'angoisse, pas besoin du regard de maman avant de rentrer afin de se rassurer.
Il est effectivement loin le temps où sa petite main était dans la mienne et où je tenais son cartable, mais elle aura appris à me faire aimer également cette période, son entrée dans l'adolescence, les moments uniques que nous partageons, les discussions sur la vie, sur l'avenir, sur la mode, les temps que nous prenons toutes les deux elle aime que je lui apprenne ce que je sais faire, de la peinture et de la cuisine. Elle a bien grandi ma fille et j'aime ça quand elle grandit comme ça.

dimanche 4 septembre 2011

La rentrée



Le voilà le grand jour ou je vais le laisser aller comme un grand dans son école. Nous serons présents tous les trois pour l'accompagner jusqu'à sa classe la grande soeur ne commençant que l'après midi.
Après tous les réconforts : 
Les maîtresses ne tapent pas, 
crient un peu lorsque les enfants n'écoutent pas,
oui ta maîtresse sait que tu ne parles pas bien le français,
maman et papa sont là pour te protéger si les enfants ne sont pas gentils avec toi.

Tu angoisses quand même avec ces nouveaux mots comme classeur, pochette, cahier, ardoise, trousse, etc...
Pourquoi j'ai passé l'été à t'apprendre l'alphabet et la construction de phrases alors que tu ne savais même pas ce qu'il y avait dans ton cartable, ah oui cartable, ça aussi tu ne connaissais pas.

Toi tu sais être un bon copain et un super cousin ne pas dire les secrets, être un champion en cache cache, faire des supers dessins, gratter le dos et la tête comme personne, jouer à chat trottinette, faire des supers câlins, t'endormir en 10 secondes pour te réveiller 13h plus tard, construire des cabanes, cueillir les fleurs du jardin, t'amuser à faire peur à maman et envoyer des bisous papillons.

Demain nous devrons lâcher ta main, t'envoyer des regards rassurants alors qu'à l'intérieur nous serons terrifiés et toi tu nous feras confiance j'en suis certaine et puis tu sais que si tu tournes la tête sur la droite il y aura un grand bâtiment blanc et qu'à l'intérieur il y aura ta soeur et ça comme réconfort tu n'as rien trouvé de mieux.

jeudi 1 septembre 2011

Août

Nous voilà à quelques jours de la rentrée des classes, le rythme scolaire va reprendre, le réveil va à nouveau me sortir de mon sommeil tous les matins beaucoup trop tôt à mon goût.
Le mois d'août est terminé et il en restera :
Un frère et une soeur qui auront partagé leurs nuits durant tout l'été et qui sont bien tristes de se séparer,
Des devoirs de vacances en pointillés,
Un petit garçon qui connaît bien son alphabet,
L'anniversaire de mamie Lily,
Une sortie dans les arbres,
Un week end à la campagne et une journée en Normandie pour les 40 ans de Kelig,
De la pluie et encore de la pluie mais du soleil aussi,
Une nouvelle chambre d'adolescente,
Des journées entières à jouer dans la rue avec les copains et se dire vivement demain,
Des cartables et des habits tout neufs,
Mais surtout la petite boule dans le ventre qui rappelle que le mois d'Août est terminé et qu'il faut se préparer à la rentrée...
Pourquoi les vacances passent trop vite ?


mardi 16 août 2011

Dans les arbres











Il y avait mes enfants mais pas leur maman...
Ah le vertige quand tu nous tiens.

mercredi 10 août 2011

Juillet

Nous sommes rentrés de vacances depuis une semaine maintenant et juillet m'aura laissé :
Un goût salé sur une peau devenue dorée,
La surprise d'avoir aimé cette année la méditerranée sans pour autant délaisser mon océan
Des bleus turquoises, marines, verts, limpides.
Des rires d'enfants
Des amitiés renforcées
De l'amour qui continue de grandir
Des balades en vélo
Des pluies d'été
Des premières fois
Des glaces à l'italienne
Des châteaux forts
Des ploufs dans l'eau
Des fleurs d'été qu'il faut expliquer
Des siestes très souvent écourtées
Des souvenirs plein la tête et surtout


L'envie de recommencer...










vendredi 15 juillet 2011

Corse


Lorsque nous étions aux Philippines et que nous nous baignions, Eric a dit notre fils ne supportera jamais la température de l'océan Atlantique il faudra aller en Corse pour les grandes vacances.
Alors même si notre fils a très bien supporté l'atlantique et sa température, nous nous envolons demain pour deux bonnes semaines dans le Sud de la Corse.
A nous le fromage de brebis et les saucissons, l'eau de la méditerranée à 28°, le sable blanc, la chaleur, les chants Corse et les bons petits restos que nous partageront avec nos amis et l'amoureuse de notre fils.
Des vacances bien méritées pour le papa qui va pouvoir se vider l'esprit oublier les tracas professionnels et jouer avec ses enfants.
A très bientôt, pour d'autres aventures...
Chrystel

vendredi 1 juillet 2011

Le temps est venu....


Et voilà, l'année scolaire est terminée le temps est venu de partir en vacances.
Cette année je pars très tôt, j'accompagne mes parents à Oléron afin de m'occuper des 4 petits monstres.
Je vais me ressourcer vers mon océan, l'endroit ou je me sens chez moi ou je foule le sable depuis tant d'années toujours sur la même plage, ou je me baigne malgré l'eau assez froide ou j'aime nager et faire le traditionnel tour des bouées.
L'océan sait me renvoyer son énergie, les embruns l'air iodée me ressourcent, j'oublie un peu les tracas du temps la violence de cette vie.
Je vais pouvoir faire découvrir cette année mon endroit préféré à mon fils, lui montrer les marchés lui qui aime tant les fruits, nous allons croquer le melon charentais les bonnes fraises des bois goûter à la galette au beurre manger des glaces sur le port et regarder encore une fois cet enfant tourner dans son manège, le même depuis tant d'années, celui ou petite j'aimais attraper la queue du pompon.
J'espère trouver un peu de sérénité et oublier les soucis pendant que mon homme continuera courageusement de travailler.
Mais je vais revenir et nous repartirons sur une autre île tous les 4, à suivre...

mercredi 29 juin 2011

13ème anniversaire

Ma princesse a eu 13 ans. cette année aura été marqué par un coup de fil magique qui l'aura rendu grande soeur, un voyage riche en émotion pour toute la famille, la découverte d'un pays qui l'aura marqué et fait réfléchir mais surtout aujourd'hui elle n'est plus seule.
Elle ri, joue, crie, taquine, pleure, dessine, peint.
Elle aime quand son frère la fait rire, elle aime jouer avec lui et qu'il fasse le bébé, elle a un petit partenaire pour danser le tango, elle aime dormir dans la même chambre que lui pendant les vacances, elle aime le taquiner pour me faire râler, elle aime le réveiller en douceur, elle aime peindre avec lui.
Elle est une grande soeur formidable avec lui et elle a su rester la fille que j'aime par dessus tout.
Je suis si fière d'elle elle m'étonne toujours par sa détermination, son énergie sa volonté d'y arriver. Elle se fixe des objectifs et réussi à les atteindre elle a l'air si fragile mais est si forte. Elle a fait une année scolaire merveilleuse, a travaillé énormément pour décrocher sa 4ème européenne et obtenir les félicitations et elle a réussi.
Elle était aussi très heureuse de partager sa date anniversaire avec son frère, aucune jalousie bien au contraire, elle n'a jamais douté pendant la longue attente elle m'a donné énormément d'énergie pour arriver au bout et je trouve que le symbole de leurs deux anniversaires le même jour est très fort.
Alors ma fille je t'aime très fort, continue d'être celle que tu es et encore bravo pour ta gentillesse même si j'aimerais que tu passes l'aspirateur un peu plus souvent...
Maman d'amour qui est très très gentille




mardi 28 juin 2011

Premier anniversaire

Le 19 juin un petit garçon a fêté son anniversaire avec sa nouvelle famille (photos à venir) et le 22 avec ses copains.
Il était si heureux que les mots sont inutiles les photos parlent d'elles mêmes. Quant au papa il a bien profité de la fête, c'est bien la première fois d'ailleurs qu'il ne travaille pas ce jour là !
Joyeux anniversaire mon fils.



vendredi 17 juin 2011

Nouvelles

Les mois de mai et juin sont souvent très chargés, il fait beau, on jardine part en week end, fête les anniversaires et autres fêtes, il y a les spectacles de fin d'année et du coup on laisse un peu tomber son blog.
Alors voilà en gros les dernières nouvelles.
Nos trois rapports de suivi sont terminés, conclusion Dhéjy va très bien et est épanoui dans sa famille dixit l'assistante sociale qui a rarement vu une aussi bonne adaptation.
Nous avons fait 800 km pour qu'il retrouve son copain Cholo, tout le monde était heureux de se retrouver et nos deux petits garçons se sont bien amusés et surtout veulent vite se revoir.
Alicya a fait son spectacle de danse, moi forcément j'ai versé ma larme de voir ma grande aussi belle mais surtout aussi grande, mon dieu que le temps passe vite. 
Nous les vieux parents avons soufflé nos bougies, enfin surtout moi, le papa ne les a toujours pas soufflé par manque de temps...
J'ai eu une fête des mères formidable, il était si pressé de m'offrir son cadeau que je l'ai eu le vendredi, le samedi matin à 5h45 et enfin le dimanche matin. Il le trouvait si beau qu'il voulait que je lui redonne pour le mettre dans sa chambre, mais j'ai tenu bon, il est près de celui de sa soeur dans ma cuisine.
Nous avons fait notre week end familiale, cadeau offert par les amis de mes parents, c'était une belle journée et le lendemain Yolann a soufflé ses 6 bougies.
Dimanche, jour de la fête des pères nos deux enfants auront un an de plus 13 et 6 ans, que le temps passe vite, mais ça je crois que je l'ai déjà dit...
A suivre...



jeudi 26 mai 2011

26 mai 2010

Le 26 mai 2010, il y a un an déjà, le téléphone sonnait en début d'après midi pour nous annoncer que nous serions les parents d'un petit garçon.
Il y a un an, je découvrais que mon coeur pouvait battre aussi fort et qu'il suffisait d'un coup de fil pour faire basculer une vie.
Il aura fallu attendre 6 mois de plus pour enfin le rencontrer, beaucoup de monde a suivi mon aventure que j'ai souhaité partager via Facebook, mon blog, le forum etmaintenant PAEPAMA.
J'ai réussi à gérer cette attente et surtout j'ai réussi à me protéger. Je me suis tellement protégée qu'il a fallu du temps pour faire tomber mon blindage mais un petit garçon a réussi à le faire à ma place, petit à petit il a enlevé les couches épaisses que je m'étais construite en l'attendant et mon coeur s'est finalement totalement ouvert.
L'adoption n'est pas une chose simple, nous devons tous nous adopter les uns après les autres et je pense que je suis celle qui finalement a mis le plus de temps, la vie a pour habitude de venir parfois me prendre des choses, alors il m'a fallu du temps pour me sentir en sécurité avec mon petit garçon.
Aujourd'hui, nous sommes une vraie famille de 4 comme il me le rappelle souvent. C'est un petit garçon si gentil, et franchement il correspond complètement à tous les mots qui étaient notés dans son dossier.
A ses côtés un papa a appris à jouer aux toupies, construire des tours avec des petites planchettes, jouer à la bagarre, faire de l'escrime avec des vieux bouts de bois, construire des cabanes.
A ses côtés une grande soeur s'est découverte taquine, aime faire tourner sa robe devant lui, n'a plus peur de dormir dans le noir depuis qu'il dort dans la chambre d'à côté, danse le tango tous les soirs avec son partenaire, se dit que la vie sans lui ne serait plus pareille.
A ses côtés un grand père a oublié ses peurs, à fait fondre son coeur et pleure de joie à chaque fois qu'il l'appelle papy et fonce se jeter dans ses bras.
A ses côtés des mamies se disent fièrement que si leurs enfants avaient voulu le faire eux mêmes il n'aurait pas été si parfait, qu'il est aussi difficile que son papa pour la nourriture et aime les grattages de dos comme sa maman.
A ses côtés, je suis devenue, petit à petit, la maman d'un petit garçon. J'ai appris tellement en un an, tous les jours il me donne de l'amour, par ses câlins XXL, par ses petites attentions au quotidien, toujours une petite fleur à la
main ou un dessin qui représente si bien le bonheur que nous vivons, il est galant, aime complimenter ma cuisine lorsqu'il l'apprécie, me dit tous les jours qu'il m'aime, m'envoie des s'il te plait maman d'amour et surtout me fait comprendre qu'il est heureux avec nous.
A nos côtés, il s'épanouie chaque jour, a pris confiance en lui et s'autorise maintenant à aimer à nouveau, il aime recevoir ce qu'on lui donne, prépare son anniversaire, s'autorise à nous dire ce qu'il aimerait recevoir en cadeau, n'a jamais oublié sa nanay et en parle quotidiennement. Il aime follement sa grande soeur a des copains d'école adorables aime avoir une famille aime lorsque les gens viennent dormir à la maison, je croie qu'il aime tout simplement la vie.
Lorsque je le regarde je me dis que cet enfant  a dû avoir une jolie maman avec un coeur immense. 
Comment ne pas penser à elle, c'est impossible, elle lui a donné la vie et je suis certaine l'a aimé énormément pour qu'à nouveau ce petit garçon soit aussi épanouie aujourd'hui. Dimanche, le jour de la fête des mères, une partie de mon coeur sera aux Philippines.
Je voudrais dire à toutes que l'attente aussi longue soit elle a un sens, je voudrais offrir cet anniversaire à tous les coeurs d'enfants et de parents en attente d'amour.
Merci à toi mon fils d'offrir à mon coeur tant d'amour et d'aimer la vie que l'on te donne 
Chrystel