Voilà, hier soir j'ai tourné la dernière page, j'ai lu jusqu'au bout, la dernière ligne, jusqu'aux numéros inscrits.
J'ai lu le nom et la fonction de celle qui avait pris la décision de le publier, j'ai souri et l'ai remercié et prié pour que bientôt son année soit son année.
J'ai relu ma dédicace, refermé le livre, caressé la couverture jaune senti une dernière fois et je l'ai reposé sur ma table de chevet.
J'ai tout aimé et même si je connaissais déjà son histoire j'ai aimé la relire, aimé reconnaître des histoires qui n'étaient pas les siennes, aimé revivre ma rencontre, aimé être un peu avec elle dans son univers, m'asseoir à coté d'elle quand elle méditait, regarder dans son dressing quand elle ne savait quoi mettre, la suivre sur ses chemins de campagne, quand elle rendait visite à maminette c'était ma mémé à moi que je voyais, ses mains usées par le temps mais ses ongles toujours aussi beaux, son regard azur et sa façon à elle de les faire sourire en me regardant.
Quand le vent était fort et la mer agitée j'étais encore là pour l'envelopper de toute l'affection que j'ai pour elle, et même un peu plus... Et quand un mercredi matin elle tourbillonnait dans son jardin j'ai ressenti toute l'émotion de ce coup de fil qui lui annonçait que ce petit garçon dont elle avant tant parlé avant de le connaître l'attendait au bout du ruban rouge qu'elle venait de saisir dans cette lumière si particulière qu'une autre personne partie trop tôt venait d'éclairer.
Ce livre, je ne l'ai pas dévoré, peut être justement parce que je le connaissais.
Je suis une épicurienne, alors je l'ai dégusté, savouré, fait durer, comme un bonbon ou un carré de chocolat que l'on fait fondre lentement pour en conserver le plus longtemps possible toute sa saveur.
Je suis fan depuis la première fois et aujourd'hui dans mes auteurs préférés je peux rajouter : Nathalie Longevial.